L’inéluctabilité est un sentiment bien sombre. Et au terme de cette demi-finale entre la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, il s’est marié à la perfection avec le noir reflet du maillot des Blacks. Donnés favoris, les Néo-Zélandais se sont qualifiés sans trembler pour la finale de la Coupe du monde. Pour la cinquième fois de leur histoire, samedi prochain au Stade de France, les triples champions du monde tenteront de soulever le trophée Webb-Ellis…
L’inéluctabilité est un sentiment bien sombre. Et au terme de cette demi-finale entre la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, il s’est marié à la perfection avec le noir reflet du maillot des Blacks. Donnés favoris, les Néo-Zélandais se sont qualifiés sans trembler pour la finale de la Coupe du monde. Pour la cinquième fois de leur histoire, samedi prochain au Stade de France, les triples champions du monde tenteront de soulever le trophée Webb-Ellis. Ce sera face à l’Afrique du Sud ou à l’Angleterre.
Le triplé de Jordan
Dominateurs en mêlée et parfois d’une précision chirurgicale en attaque, les All Blacks n’ont pas usurpé leur place : ils signent d’ailleurs l’écart le plus conséquent à ce stade de la compétition dans une rencontre marquée par le triplé de Will Jordan.
Alors bien sûr, on peut estimer que cette qualification, scellée par 7 essais, est frappée du sceau de l’évidence. Pourtant, pour avoir goûté au doute suite à leur défaite en amical face aux Springboks en août (35-7) et à leur revers contre la France en match d’ouverture (27-13), et pour avoir connu deux défaites face aux Pumas ces trois dernières années, les Néo-Zélandais s’étaient avancés vers ce rendez-vous dans un mélange de certitudes et de méfiance.
Cette semaine, ces précautions s’étaient matérialisées par l’exhumation du souvenir de la dernière défaite à Christchurch en 2022. Mais Ian Foster avait bien pris soin de rappeler à ses joueurs que c’était sur la ligne d’horizon qu’ils devaient porter leurs regards : « On ne vit pas dans le passé. Une Coupe du monde, ça se joue vraiment dans le présent. »
La temporalité choisie par le sélectionneur néo-zélandais avait vocation à ancrer ses troupes dans le réel. C’est finalement l’entame de match des Pumas qui a été la plus efficace pour cela. Ces derniers se sont jetés dans la bataille, la grinta aux lèvres. Mais si un déboulé de Montoya a pu laisser penser que ce feu pouvait se propager, après une pénalité inaugurale de Boffelli (3-0, 5e), les Néo-Zélandais ont circonscrit ce début d’incendie sans trop de peine.
« Une fois qu’on a battu les Blacks, ça les rend peut-être humains », avait estimé Felipe Contepomi. Le technicien argentin avait raison, la fougue de ses joueurs a parfois exposé cette vulnérabilité. Mais ça n’a pas privé les Blacks de leur capacité à se montrer diaboliques dès qu’il est nécessaire de doucher les ardeurs d’un adversaire un peu trop entreprenant.
Des Pumas sans réalisme
Illustration en trois actions. Alors que les Argentins se sont octroyés près de 60 % de l’occupation au cours du premier acte, ce sont les Blacks qui avaient déjà franchi à trois reprises la ligne par Will Jordan (3-7, 11e), Jordie Barrett (3-12, 19e) et Shannon Frizell (6-20, 40e+2). Ces réalisations ont toutes été de classe. Mais s’il y a un point commun à pointer du doigt, c’est bien leurs origines : les deux premières sont nées de munitions arrachées au cœur d’un ruck et la dernière a été amorcée par un puissant effort en mêlée conjugué à un petit numéro de Telea au cœur du rideau argentins.
Le chiffre
Sam Whitelock est sorti sous des applaudissements presque indifférents. Le deuxième ligne est pourtant en position de marquer l’histoire de son sport : en cas de victoire la semaine prochaine, le futur joueur de la Section Paloise pourrait devenir le premier triple champion du monde après ses titres en 2011 et en 2015.
En dépit de la multiplication de ces vents contraires, les Pumas n’ont pas dévié de leur trajectoire. Seuls propriétaires du ballon, maîtres de la ligne d’avantage, ils ont systématiquement investi le camp néo-zélandais. Ils n’ont cependant jamais su faire fructifier cette débauche d’énergie. À la pause, les 14 points d’écart ne semblaient pas insurmontables à la lecture du rapport de force durant les 40 minutes précédentes. Mais ils dessinaient un gouffre infranchissable à ce niveau de la compétition.
Les Blacks se sont chargés de le démontrer avec autorité aux Argentins. Dans le sillage d’une mêlée conquérante, c’est d’abord le demi de mêlée Aaron Smith (6-25, 42e) qui s’est infiltré pour filer à l’essai. La chance des Argentins était passée. Les nouveaux essais de Shannon Frizell (6-34, 49e) et Will Jordan (6-39, 63e ; 6-44, 73e) ont fini de souffler le maigre suspense dans un Stade de France qui n’avait plus que des « Marseillaise » de dépit à fredonner pour s’occuper.
Les Blacks peuvent savourer. Mais en fonction de l’identité de l’autre finaliste, ça pourrait être une tout autre histoire la semaine prochaine.
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