Publié le 16 nov. 2023 à 11:17Mis à jour le 16 nov. 2023 à 12:44
Décrire pas à pas les conditions de vie des prisonniers du KL Natzweiler, ou Struthof, le seul camp de concentration à avoir été installé par les nazis sur le territoire français actuel. C’est ce à quoi s’emploie l’ancien directeur du Centre européen du résistant déporté (CERD), Guillaume d’Andlau, dans un livre qui se veut « intermédiaire » entre le fascicule de visite, sommaire, et l’ouvrage scientifique. Le tout dans un souci de vulgarisation. Le livre commence par conséquent par une longue mise en contexte pour rappeler les enjeux politiques et économiques qui ont vu apparaître en Allemagne – et donc aussi en Alsace annexée – des camps de concentration puis d’extermination. Au Struthof comme ailleurs, il s’agissait d’emprisonner des populations précises et de les mettre gratuitement au travail au profit des SS comme d’entreprises, par exemple pour démonter des moteurs d’avions.
« Des visiteurs ont oublié ou sont très jeunes , d’où ma volonté de rappeler que ce camp est la conséquence de plusieurs décisions et faits historiques comme économiques », explique Guillaume d’Andlau. Il indique aussi vouloir rappeler ce pan de l’histoire propre à l’Alsace-Moselle annexée au lectorat du reste de la France, davantage acculturé aux situations rencontrées en France occupée.
Dessins et témoignages
Pour ce faire, l’ouvrage adopte un format A4 et est ponctué de nombreux dessins et témoignages de déportés de ce camp situé en montagne dans l’actuel Bas-Rhin, dans un lieu prisé des randonneurs avant-guerre, retenu par les nazis pour la présence de filons de granite rose lorgnés pour les grands travaux de Berlin et de Nuremberg. « J’ai choisi ceux qui étaient les plus appropriés par rapport aux chapitres, les plus clairs et les plus émouvants », précise l’auteur. Ils portent à chaque fois sur des thématiques précises comme l’ arrivée au camp , la faim, les conditions d’hébergement, l’appel, le chacun pour soi ou au contraire, la solidarité…
Entre mai 1941 et novembre 1944, le camp a été la prison de plus de 52.000 personnes. Plus de 20.000 ont laissé la vie dans le camp, dans sa cinquantaine de camps secondaires ou lors des « marches de la mort » synonyme de leur évacuation. Le site principal a ensuite été réutilisé par le gouvernement français comme camp d’internement dans le cadre de l’épuration puis comme centre pénitentiaire, jusqu’en 1949, avant de devenir un lieu de mémoire.
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