Arjuzanx, un site unique dans le département, et au-delà. Pour son passé, sa reconversion et son avenir. L’exposition « Arjuzanx, d’une mine de lignite à une réserve naturelle nationale », présentée actuellement aux Archives départementales des Landes, à Mont-de-Marsan, a le mérite d’en montrer toutes les facettes et de retracer comment un site industriel a été reconverti et réhabilité en écrin pour la biodiversité.
Elle a été rendue possible grâce à l’investissement des bénévoles du Service d’animation, de prévention et d’accompagnement des Landes (Sapal), sous la houlette de l’animatrice Pierrette Geslot. D’abord parce qu’ils ont constitué un fonds photos pour que le visiteur se figure la richesse de la faune et de la flore du site. La meilleure ambassadrice, qu’on ne présente plus, étant la grue cendrée. Et aussi parce qu’ils ont mené un travail minutieux de récolement de documents tirés du fonds des archives et de celui de Jean-Charles Coumailleau, le dernier directeur de la centrale thermique. C’est ainsi qu’ont été sélectionnées des photos en noir et blanc qui témoignent d’un autre temps et d’autres paysages, des courriers administratifs ou techniques, ou encore des articles de « Sud Ouest ». « Une collaboration fructueuse » détaillée par Alice Motte, la conservatrice en chef du patrimoine.
En 40 dates
Des cartes aériennes de différentes périodes aident à se figurer l’ampleur du site minier et son évolution sur le territoire de plusieurs communes, Rion, Morcenx, Beylongue, Arjuzanx et Villenave, et une grande chronologie en 40 dates, forcément, retrace de façon didactique l’histoire, de la découverte du gisement de lignite, au XIXe siècle, jusqu’au classement, l’an dernier, en Réserve naturelle nationale. En passant par la construction de la centrale thermique et l’allumage de la première chaudière en 1959, l’exploitation des différents sites d’extraction dans les années 60 et 70, jusqu’à la production du dernier kilowatt heure, le 26 janvier 1992, à 19 h 20 exactement. Un document l’atteste : c’est le tracé de la mesure de production d’électricité en temps réel qui tombe à zéro quand la centrale s’éteint.
Philippe Salvat/ « Sud Ouest »
Au milieu de la salle, sont exposés des morceaux de lignite, ce bois de séquoia ou de cyprès mexicain décomposé au miocène, il y a 10 millions d’années, par lequel tout est arrivé. « Ils ont été prélevés exprès dans la réserve », précise Sophie Laugareil, directrice de la Réserve d’Arjuzanx, présente lors de l’inauguration ce lundi 25 septembre.
Archives BARDOU P./C.R.D.P.
C’est aussi l’occasion de rappeler l’aventure humaine collective, avec jusqu’à 600 travailleurs en 1984, et « le travail pénible qui a entraîné certains d’entre eux à contracter des maladies professionnelles dues à l’amiante », a commenté Gérard, bénévole du Sapal qui a été employé sur le site.
« L’occasion de rappeler l’aventure humaine collective, avec jusqu’à 600 travailleurs en 1984 »
Des clichés permettent de s’imaginer les paysages d’une mine à ciel ouvert et l’ampleur du chantier, avec des immenses excavateurs de 200 mètres de long et 50 mètres de haut, qui travaillaient jour et nuit pour retirer les couches de mort-terrain constitué d’argile sableuse, sur 25 à 30 mètres d’épaisseur recouvrant 2 à 7 mètres de couche de lignite. Des tapis roulants de 2 à 3 kilomètres emmenaient ensuite le combustible jusqu’à la centrale, qui se trouvait, elle, à Morcenx. En tout, plus de 900 hectares ont été exploités en quatre phases.
Archives “Sud Ouest”
Cette exposition retrace ainsi le travail en bonne intelligence qui a été mené pour que le site ne reste pas une friche industrielle, avec une prise de conscience dès les années 1980. Un autre travail de titan pour replanter, réensemencer, dessiner les plages.
« Arjuzanx, d’une mine de lignite à une réserve naturelle nationale », aux Archives départementales, jusqu’au 26 janvier 2024. Du lundi au jeudi, de 8 h 30 à 17 h 30 (jusqu’à 16 h 30 le vendredi). Entrée libre et gratuite. Tous publics (à partir de 6 ans). Conférence « Arjuzanx, une ancienne cité minière tournée vers l’avenir », par Sophie Laugareil, directrice de la Réserve d’Arjuzanx, mardi 5 décembre à 18 heures. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Pour vous tenir informés, cet article autour du sujet « Rafraichissement et préservation de la mémoire », vous est fourni par souvenirdunjour.com. Cette chronique a été reproduite de la manière la plus complète qui soit. Vous pouvez écrire en utilisant les coordonnées inscrites sur le site web pour indiquer des détails sur ce contenu sur le thème « Rafraichissement et préservation de la mémoire ». La raison d’être de souvenirdunjour.com est de discuter autour de Rafraichissement et préservation de la mémoire dans la transparence en vous donnant la connaissance de tout ce qui est publié sur ce thème sur la toile Dans les prochaines heures notre équipe publiera d’autres infos autour du sujet « Rafraichissement et préservation de la mémoire ». Alors, visitez de manière régulière notre site.