Thierry Boyer, sommelier conseil : « Le vin n’est plus un produit de consommation courante »

, Thierry Boyer, sommelier conseil : « Le vin n’est plus un produit de consommation courante »

Expert en dégustation pour la filière du vin en Languedoc, le spécialiste montpelliérain explique pourquoi le vin est de moins en moins consommé.

La déconsommation du vin ? Thierry Boyer, sommelier conseil et expert en dégustation auprès de la filière du vin en Languedoc, tient d’abord à faire un petit rappel historique. Le spécialiste montpelliérain de rappeler avant tout qu’au « début du 19e siècle, ceux qui exerçaient un métier pénible, comme le maçon ou le mineur, buvaient entre 3 et 5 litres de vin par jour ».

Certes, c’était parce que l’eau « était souvent impropre à la consommation ». Mais c’était surtout parce que le vin était un produit « énergétique et euphorisant ». « Le vin était alors un produit nourricier, pas de luxe, ce qu’il est devenu aujourd’hui. C’était un produit de consommation courante, comme le pain ou le beurre », ajoute-t-il.

« Le vin était le lait des vieillards »

Thierry Boyer rappelle d’ailleurs, à ce titre, ce que disait Pasteur, que « le vin était le lait des vieillards ». Sauf que le vin d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui. « Depuis, il y a eu une élévation des degrés d’alcool, de la qualité et de la complexité. Il y a aujourd’hui un côté prestigieux à sortir une belle bouteille ». Sauf que ce n’est pas forcément valable partout.

Les raisons des méventes sont, selon lui, multiples. Il y a d’abord le prix. « On se retrouve avec des flacons de 15 euros ou 35 euros. Ça, ça ne tire pas les volumes ». Et que dire des restaurants ? « Quand vous allez à quatre au restaurant, souvent le vin c’est le cinquième invité si l’on regarde le prix pratiqué ».

Détrôné par la bière

Mais ce sont surtout les jeunes générations, ceux qui représentent la potentielle relève, qui plombent, en quelque sorte, le marché du vin. « Il y a un changement de consommation, les jeunes n’abordent plus le vin de la même manière », avance le spécialiste. Parmi les explications, celles liées au rapport à la table. « Les jeunes vont plus facilement manger une pizza. Le mode de consommation des produits de la table, qui induit la consommation de vin, a évolué. Et le vin ne tient plus la même place à table que du temps de nos parents et grands-parents ».

Et le vin cède du terrain, c’est souvent au profit d’autres produits. dans sa lettre d’information de 2020, le CNIV met en avant une augmentation de la consommation… d’eau, comme alternative au vin. « Il y a aussi l’augmentation du nombre de brasseries, qui font que la bière a pris plus de place. Quand ils reçoivent des copains, nos enfants mettent sur la table plus de bières que de vins ». Selon lui, le vin retrouvera sa gloire sur les tables quand les viticulteurs proposeront de nouveaux vins, « de nouveaux cépages », moins complexes.

Pour vous tenir informés, cet article autour du sujet « Rafraichissement et préservation de la mémoire », vous est fourni par souvenirdunjour.com. Cette chronique a été reproduite de la manière la plus complète qui soit. Vous pouvez écrire en utilisant les coordonnées inscrites sur le site web pour indiquer des détails sur ce contenu sur le thème « Rafraichissement et préservation de la mémoire ». La raison d’être de souvenirdunjour.com est de discuter autour de Rafraichissement et préservation de la mémoire dans la transparence en vous donnant la connaissance de tout ce qui est publié sur ce thème sur la toile Dans les prochaines heures notre équipe publiera d’autres infos autour du sujet « Rafraichissement et préservation de la mémoire ». Alors, visitez de manière régulière notre site.