Une histoire des crimes dans le Cambrésis : l’affaire Pierre Cordier, c’était en 1677 (4)

, Une histoire des crimes dans le Cambrésis : l’affaire Pierre Cordier, c’était en 1677 (4)

Une sélection de certains crimes ayant eu lieu, dans l’arrondissement de Cambrai, depuis l’Ancien Régime, jusqu’en 1952. Voilà l’objet de cette série consacrée à l’histoire du Cambrésis. Aujourd’hui, on vous parle du meurtre de Pierre Cordier.

Les archives portant sur cette affaire relatent une série de témoignages portant sur l’homicide commis par Jérôme Wasson sur Pierre Cordier. Dans ce cadre, plusieurs personnes furent entendues le vendredi 7 mai 1677.

Préalable

Pour bien comprendre la trame de cette affaire, il convient de rappeler que le siège de Cambrai eut lieu du 20 mars au 19 avril 1677. Enfin, par le traité de Nimègue, signé le 10 août 1678, Cambrai était définitivement rattachée au royaume de France

Les témoignages

Claude Berlecq, chirurgien de la ville  : « Je fus appelé le lundi soir, vers 22h, pour panser le fils de la veuve d’un couvreur demeurant rue des Viesiers. Celui-ci, pour conserver la vie, devait être trépané. Il avait été blessé par des coups donnés par trois ou quatre garçons, dont le fils de Wasson, boulanger rue Saint-Jacques. Le sujet de la querelle était futile. » Futile  ? Jean-Charles Bleuze, âgé de 20 ans l’explique  : « J’étais en compagnie d’autres jeunes. Nous buvions de la bière et jouions aux cartes dans la maison de Philippe Lépine demeurant rue Saint-Jacques. Il y avait là un nommé l’Escopade qui a été dragon pour les troupes espagnoles et travaillait comme cordonnier sur le Rang de Rome. Et également un nommé Pierre Cordier et encore d’autres dont je ne connais toujours pas l’identité. Jérôme Wasson a relevé que cet ancien soldat disait à haute voix qu’il tenait encore pour les Espagnols et qu’il n’en avait rien à foutre du roi de France. Il y eut alors une algarade. Ensuite, Pierre Cordier demanda à Wasson de sortir pour se battre, à trois contre trois, à coups de poing. Après un bref échange, je vis que Cordier vomissait du sang. »

Pour sa part, Pierre Minare, bourgeois, d’expliquer l’origine du conflit  : « Je suis entré dans la maison vers 16h. J’y ai trouvé d’autres personnes dont Jacques Tirmant qui se disputait avec Bleuze lors d’une partie de cartes. Bleuze a sorti un couteau. Cette action stupide offensa les membres de la Compagnie qui lui donnèrent du bâton. Celui qui en donnait le plus était Pierre Cordier. Jérôme Wasson et l’Escopade étaient dans une chambre du haut, avec des filles. Ils descendirent. Bleuze se plaignit d’avoir été abandonné par eux. Enfin, Tirmant, Gilles Desfossez et Cordier décidèrent de se battre à trois contre trois. »

Le jugement

S’étant enfuis, Gilles Desfossez et Jérôme Wasson ne comparurent jamais devant le magistrat. Dans le prononcé du procès criminel, ces deux jeunes gens ont été, seulement, bannis de la ville et de ses environs, à perpétuité.

Nos articles précédents :

– Une histoire des crimes dans le Cambrésis : on pose le décor

– Une histoire des crimes dans le Cambrésis: il y avait une prison à Cambrai

_ Une histoire des crimes dans le Cambrésis : de nombreuses affaires de sorcellerie sous l’Ancien Régime (3)

Pour vous tenir informés, cet article autour du sujet « Rafraichissement et préservation de la mémoire », vous est fourni par souvenirdunjour.com. Cette chronique a été reproduite de la manière la plus complète qui soit. Vous pouvez écrire en utilisant les coordonnées inscrites sur le site web pour indiquer des détails sur ce contenu sur le thème « Rafraichissement et préservation de la mémoire ». La raison d’être de souvenirdunjour.com est de discuter autour de Rafraichissement et préservation de la mémoire dans la transparence en vous donnant la connaissance de tout ce qui est publié sur ce thème sur la toile Dans les prochaines heures notre équipe publiera d’autres infos autour du sujet « Rafraichissement et préservation de la mémoire ». Alors, visitez de manière régulière notre site.