Un film sur l’histoire du château de Fontainebleau bientôt à la télévision

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Michael Chapotot, Marie-Christine Labourdette, Olivier Mille, Stéphane Bégoin et Thomas Marlier (de gauche à droite) ont présenté le film devant une audience nombreuse
Michaël Canitrot, Marie-Christine Labourdette, Olivier Mille, Stéphane Bégoin et Thomas Marlier (de gauche à droite) ont présenté le film devant une audience nombreuse ©PV/RSM77

« La vraie demeure des rois, la maison des siècles ». Ainsi Napoléon Ierparlait du palais de Fontainebleau, situé dans la ville éponyme, en Seine-et-Marne, qui a vu passer, en 800 ans, 34 rois et 2 empereurs. Afin de faire connaître davantage ce haut-lieu de l’histoire de France au grand public, l’Établissement public du château de Fontainebleau a commandé un film retraçant son histoire à la société de production Artline. Réalisé par Stéphane Bégoin et Thomas Marlier, le film, sobrement intitulé Fontainebleau, la vraie demeure des rois sera diffusé mi-septembre sur France 3.

Faire connaître le château

Le principal objectif de ce documentaire est de faire connaître au grand public ce château, qui pâtit d’un réel déficit de notoriété par rapport à Versailles (Yvelines) ou à Chambord (Loir-et-Cher). « Il y a une incroyable capacité de découverte sur ce château, il est méconnu, mais est pourtant fascinant. Il faut le faire découvrir, car c’est le château qui symbolise le mieux l’histoire de France et l’histoire de l’art », affirme Marie-Christine Labourdette, présidente de l’Établissement public du château de Fontainebleau.

S’ensuivent une cinquantaine de jours de tournage sur les lieux, complétés par la réalisation d’images de synthèse permettant de plonger dans le Paris révolutionnaire, dans l’Appartement des bains du château de Fontainebleau, aménagé par François Ier, ou encore les différents aménagements dans les jardins. Globalement, ce sont près de trois ans de travail qui permettent de mieux connaître l’histoire du passé.

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Le film est également l’occasion d’apprendre quelques anecdotes sur l’entretien et les rénovations du palais. Grand canal, porte dorée ou encore escalier en fer-à-cheval, plusieurs lieux emblématiques du domaine sont présentés sous un angle différent par les conservateurs, les guides ou encore les artisans qui travaillent au quotidien dans les coulisses du château.

Pourtant, au départ, la perspective d’un tel récit n’allait pas de soi, tant il y a à dire. « Nous ignorions tout du château, on se demandait comment raconter son histoire », se souviennent Stéphane Bégoin et Thomas Marlier. Leur point de départ sera un illustre inconnu.

Charles Percier

Le film narre l’histoire du château jusqu’à la première abdication de Napoléon Ier, en 1814, sous le prisme d’un homme, dont le temps a effacé l’action : Charles Percier. Fils d’une lingère et d’un concierge, cet architecte de formation sera très actif durant la Révolution française pour sauver les œuvres et bâtiments commandés notamment par la Couronne. « Il incarne une histoire, un engagement. À ce titre, il mérite d’être célébré, et c’est un vrai hommage qui lui est rendu. Il est un trait d’union essentiel entre l’Ancien régime et l’Empire« , souligne Marie-Christine Labourdette.

Durant la Terreur, les châteaux étaient menacés. Il s’agissait alors de détruire tout ce qui pouvait rappeler la monarchie. Dès septembre 1794, des monuments sont pillés, avant que certains ne soient démembrés et leurs collections d’art vendues. Ce n’est qu’en mars 1795 que le vent tourne, et que le château est décrété bien national, comme un témoin de l’histoire, et est protégé. Une sauvegarde tardive, puisque le château, pillé et mal entretenu, particulièrement en ce qui concerne les toitures, dont le plomb avait été ôté, est très abîmé.

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Afin de garder une trace des œuvres abritées dans le palais, Percier s’était lancé dans une grande opération : croquer tout ce qui était possible. « Le film raconte une histoire en partant d’un dessin : un dessin d’une fresque du Primatice nous amène à François Ier, un autre sur la salle de bal, à Henri II. De même, les représentations de la chapelle de la Trinité tirent un lien vers Henri IV… Ce monument est une série de strates », développe Olivier Mille, producteur du film pour Artline.

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Seuls manquent à l’appel les deux derniers souverains de France, Louis-Philippe Ier, et Napoléon III, qui a pourtant beaucoup fait à Fontainebleau. « Ils modernisent, mettent au goût du jour le château plutôt qu’ils ne le transforment », justifie Marie-Christine Labourdette. Leur présence était également compliquée par le fil rouge du film, Charles Percier, qui a opéré plus tôt.

Nul doute que de nombreux secrets du palais ont été percés grâce à ce film.

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