Florent Voisin replonge dans l’histoire du Stade Brestois en maillots

L’appartement landernéen de Florent Voisin respire l’Histoire. Proche de la vénérable maison de la Duchesse-Anne, il conserve aussi des reliques ayant fédéré l’adoration de tout un peuple : 70 maillots du Stade Brestois de différentes époques. Le « Eurest » de Ginola, un vieux « Rallye » tout bleu de Richard Honorine, les « Quéguiner » de Socrier, Grougi, Bourgis ou Lesoimier, un « Casino Plouescat », période Stéphane Sergent et Franck Lérand, un Castelletto de Coupe de la Ligue customisé par la signature du Camerounais et celle de ses coéquipiers…

L’équipe aurait très fière allure. Mais le supporter, adhérent des Ultras brestois, botte en touche quand on lui demande de confectionner une sélection. Entre les maillots des illustres précités et ceux des passagers éclairs qui n’auront pas eu le temps de se fixer au firmament du panthéon Ty-Zef, c’est égalité. Florent Voisin se souvient, lui, d’Abdel Khaled ou Philippe Billy. « Le maillot du premier, je l’ai acheté 20 €. Le second est aux couleurs de l’Impact Montréal où Billy a évolué après Brest. Il me l’a offert contre un colis garni de produits bretons ! ».

Florent Voisin vise aussi les couleurs portées par des joueurs passés par le Stade Brestois, à l’image de ce maillot Impact de Montréal de Philippe Billy, stadiste à la fin des années 2000.
Florent Voisin vise aussi les couleurs portées par des joueurs passés par le Stade Brestois, à l’image de ce maillot Impact de Montréal de Philippe Billy, stadiste à la fin des années 2000. (Photo Le Télégramme/Yann Le Gall)

Le don fait la valeur de l’étoffe

C’est ce don par le joueur qui, aux yeux de l’ancien licencié du Racing club Lesnevien (où il fut entraîné par un certain Richard Honorine), fait la valeur de l’étoffe. Si le site marchand reste un passage obligé, la prise la plus gratifiante repose sur le pivot des relations que l’homme aujourd’hui âgé de 32 ans a tissé dès l’enfance. Son père ne lui a pas seulement transmis la passion des rouge et blanc. Alors cadre chez Vezo, sponsor du club, Patrick Voisin a également créé de belles occasions de rencontres : « J’ai fait ramasseur de balle à l’époque de Ribéry. Impressionnant. C’est là que j’ai chopé le virus ». Mais pas le maillot du virevoltant ailier.

Sur la photo de la montée de 2010

Sa première tunique n’est d’ailleurs pas estampillée Stade Brestois : « C’est le maillot de Sedan de N’Diefi. Je l’avais acheté aux enchères, environ 100 €, lors d’une vente au profit de la Ianis ». En grandissant, les passages successifs de l’ado puis du jeune homme de 18 ans comme bénévole au protocole Ligue (avec son ami Antoine Le Page, président du club de Saint-Thonan), à l’accueil du public puis à la sécurité vestiaire de Le-Blé lui permettent d’approcher les stars du Stad’. De très près parfois : « Cédric Fabien m’a dit de venir sur la photo de la montée de 2010, à côté des autres joueurs, au milieu de la pelouse ».

« Un Vabec, personne ne le lâcherait »

Il commence alors la moisson des maillots de Steeve Elena et autres héros du retour parmi l’élite. Sa galerie qu’il aimerait garnir de 200-300 exemplaires garde bien évidemment une place de choix pour les tricots mythiques. « Mais c’est très compliqué. Le « Leclerc » de Vabec, personne ne le lâcherait. Il n’en existe pas beaucoup. Si chaque joueur a trois maillots par match, aujourd’hui, ils n’en avaient que deux par saison à l’époque ».

Et sans nom floqué derrière de surcroît. Alors, gare aux arnaques. À force, Florent a développé un bon flair. Il sait si ses maillots achetés, échangés ou reçus en cadeau, répondent à l’obligation d’avoir été portés en match. « Je ne les lave pas. Le collectionneur de maillot pue ! », se gondole le Landernéen. Cette particularité olfactive incommodante ailleurs se transforme en vecteur de respectabilité sacré au Stade Brestois où l’on applaudit tout guerrier quittant la pelouse totalement lessivé par l’effort. Qu’il soit buteur en série ou besogneux maculé de boue.

Ses morceaux d’Histoire illustrés en vidéo sur Instagram

« Ils appartiennent tous à l’histoire du Stade Brestois », martèle le commercial de l’entreprise de métallurgie Magsi (Sizun) qui rêve de souder, à travers tous ses maillots, les morceaux de la grande histoire du Stade Brestois. Pour que la mémoire ne se délave pas, Florent parsème d’anecdotes et de rappels, en images, son compte Instagram (Instagram@levestiairebrestois).

« J’aimerais inviter des joueurs ou des témoins de ces époques à venir raconter leurs souvenirs sur le support des maillots. En faire quelque chose d’utile pour le club. Pourquoi pas un musée animé dans le futur stade ? ».

D’ici là, l’Ultra aura étoffé sa collection et peut-être dégoté le fameux « maillot hommage à François Yvinec », porté par les joueurs de la saison 2021-2022 pour un seul match à Le-Blé (Brest-Lens : 4 à 0). Une tunique spéciale symbole du lien que le club continue de tisser entre les générations. Un principe taillé sur mesure pour Florent Voisin, dont le but est de transférer au plus grand nombre son amour du maillot brestois.

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