Le fabricant d’autobus Van Hool, situé en Flandre, a annoncé qu’il allait se séparer de plus de 1100 travailleurs. Interrogé sur La Première, le ministre de l’Economie Pierre-Yves Dermagne (PS) explique qu’il ne fait « pas de distinction quand une entreprise est en difficulté. Quand des travailleurs sont menacés de perdre leur emploi la question n’est pas que ce soit une entreprise flamande, bruxelloise ou wallonne. J’ai toujours agi comme ministre fédéral de la même manière. On a déjà mis en place une série de dispositifs pour Van Hool, notamment la possibilité de pouvoir bénéficier du chômage économique parce que l’activité était réduite, pour maintenir le volume de l’emploi et maintenir le savoir-faire. Des rencontres sont organisées avec les syndicats et mon cabinet pour suivre la situation de près et on veillera à ce que la procédure Renault soit correctement appliquée pour essayer de sauver le maximum d’emplois ».
Dans son rapport annuel, la Banque National de Belgique pointe le problème de compétitivité des entreprises belges à cause de salaires trop élevés, notamment dus à l’indexation automatique des salaires. « Ce n’est pas vrai », répond le ministre : « L’indexation automatique des salaires a permis de sauvegarder le pouvoir d’achat des Belges, mieux que des citoyens des autres pays de l’Union européenne, avec aussi un effet positif sur l’économie belge qui a mieux résisté en 2023 que les économies des pays voisins. Ce sont des investissements records de la part des entreprises et c’est une croissance qui a été soutenue par la consommation des ménages parce qu’on a maintenu l’indexation automatique des salaires et des allocations. Par contre le problème de compétitivité pour l’industrie est principalement dû à des subsides qui sont octroyés dans d’autres Etats et on pense en premier lieu aux Etats-Unis avec l’Inflation Reduction Act, un programme par lequel les Etats-Unis font tourner la planche à billets pour y relocaliser des entreprises. Il y a aussi le coût de l’énergie. Donc il y a un vrai enjeu de réindustrialisation de l’Europe », ajoute-t-il.
L’économie n’est pas une science exacte. Donc on doit prendre ces analyses et ces prévisions avec beaucoup de prudence
« Je ne suis pas toujours les analyses de la Banque nationale, elle s’est d’ailleurs trompée, quand elle fait des prévisions, et fort heureusement. Je rappelle, comme certains économistes qui ont le courage de le dire, que l’économie n’est pas une science exacte. Donc on doit prendre ces analyses et ces prévisions avec beaucoup de prudence. Le marché de l’emploi belge a mieux performé que ceux de nos pays voisins : il y a aujourd’hui en Belgique plus de 5.039.000 travailleurs,selon Statbel, c’est un record. Que disent les chiffres de l’emploi ?
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