L’incroyable histoire du tableau de Sisley spolié par les nazis à la famille Lindon

Justin Lindon s’est donné pour but de remettre la main sur un tableau de Sisley, « Premier Jour de printemps à Moret », spolié à son arrière-arrière-grand-père. Galerie Alain Dreyfus

RÉCIT – Premier Jour de printemps à Moret , œuvre impressionniste, avait beau être sur la liste des biens spoliés, elle a été acquise en 2008 par un galeriste suisse chez Christie’s. Aujourd’hui, l’arrière-arrière-petit-fils de l’acquéreur, Alfred, cherche à la récupérer. Mais les négociations patinent.

Parmi les descendants d’Alfred Lindon (1867-1948), on trouve l’acteur Vincent, l’écrivain Mathieu, l’éditeur, Jérôme (aujourd’hui décédé), une branche française, une branche dite américaine, quelques anciens et une kyrielle de jeunes. C’est au sein de cette dernière génération que se tient Justin, la trentaine décontractée. Au nom de tous les autres, presque habité par une mission, il s’est donné pour but de remettre la main sur un tableau de Sisley spolié à son arrière-arrière-grand-père. « Il s’est saisi avec passion de cette histoire car il avait une sensibilité aux beaux-arts, mais surtout car il estimait que c’était la bonne chose à faire », témoigne, avec une pointe d’admiration, sa grand-mère Hélène, 87 ans.

Monteur de films dans la vraie vie, métier fait de coups de bourre mais aussi de jours creux, Justin MacKenzie Peers s’est jeté à corps perdu dans les papiers familiaux, transmis de génération en génération, et dans les salles d’archives. En ce mois de février 2024, il se montre incollable sur les détails de cette sombre affaire, qui met en scène sa famille, la maison de vente Christie’s, un galeriste suisse et un rang nourri d’avocats.

Sur l’ordinateur portable de Justin figure une photo d’Alfred Lindon, datant des années 1930. Cigarette à la bouche, ce dernier pose dans son salon parisien de l’avenue Foch avec, au-dessus de sa tête, trois tableaux. « Vous voyez le plus grand  ? C’est Premier Jour de printemps à Moret, une œuvre de Sisley qu’il avait achetée avant-guerre », montre le jeune homme. La quiétude dégagée par ce cliché noir et blanc n’est qu’un lointain souvenir. Pillé par les Allemands en 1940, le Sisley de l’avenue Foch est, quatre-vingt-quatre ans plus tard, sous séquestre à Bâle. L’affaire…

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