On vous raconte l’histoire de Napoléon à Toulon et dans le Var, là où tout a commencé pour l’Empereur

Quel aurait été le destin de Napoléon Bonaparte si ce dernier, jeune officier d’artillerie, n’avait pas vaincu les Anglais lors du siège de Toulon en 1793? Serait-il devenu l’empereur Napoléon 1er?

Elsa Lewuillon, nouvelle administratrice du musée national de la Marine de Toulon, refuse de répondre à cette question. « C’est de l’histoire fiction », lâche-t-elle.

Mais une chose est indéniable: « le siège victorieux de Toulon a propulsé Napoléon Bonaparte sur le devant de la scène. C’est une ‘milestone’, un moment important dans la carrière du jeune officier ».

Avec Étienne Mironneau, médiateur et référent collection du musée, Elsa Lewuillon a en tout cas senti qu’il y avait un truc à faire à l’occasion de la sortie du film de Ridley Scott.

« Quand on a vu que la bande-annonce du film commençait par le siège de Toulon, on s’est dit qu’il y avait une histoire à raconter, que le musée de la Marine de Toulon, le seul à consacrer entièrement une salle à l’Empereur, avait une légitimité à parler de Napoléon », confie la jeune femme.

Toulon rime avec Napoléon

Le plus beau succès du musée toulonnais est sans doute d’avoir convaincu Sony Pictures France (1) de soutenir l’organisation d’une avant-première à Toulon, la veille de la sortie mondiale de Napoléon.

Sur les cinq cents copies françaises du film, l’une a ainsi été accordée au cinéma Royal qui a pu projeter la superproduction dès mardi soir!

« Et ça nous a permis d’accueillir Lorris Chevalier, le conseiller historique de Ridley Scott (lire par ailleurs)« , raconte Elsa Lewuillon, pas mécontente de son coup.

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Étienne Mironneau et Elsa Lewuillon, respectivement médiateur et administratrice du musée national de la Marine de Toulon, ont bien compris que la sortie du film de Ridley Scott était une occasion unique pour parler du lien étroit entre Napoléon et Toulon. Une visite guidée est organisée ce dimanche de 15 à 16h00. Photo Frank Muller.

Pour la partie historique à proprement parler, rien d’exceptionnel en revanche. Faute de place, l’équipe du musée a aménagé une simple vitrine regroupant quelques gravures et livres prêtés par la ville de Toulon.

Peu nombreux, ces documents résument malgré tout assez bien le lien étroit entre le port militaire varois et le destin de Napoléon. Outre une gravure représentant le jeune Bonaparte à côté d’un canon lors du célèbre siège de Toulon, une autre image montre le sphinx de Gizeh en Égypte.

« Après la campagne d’Italie que remporte le général Bonaparte, ce dernier mène la campagne d’Égypte visant à couper la route des Indes aux Anglais. Et c’est de Toulon, que Bonaparte embarque pour Alexandrie ».

Une ambition maritime contrariée

Une traversée de la Méditerranée qui illustre une nouvelle fois la chance qui accompagne Napoléon Bonaparte. « Sur la route le menant à Alexandrie, Bonaparte aurait pu rencontrer l’escadre de l’amiral Nelson. Il n’en fut rien. Napoléon a souvent été au bon moment, au bon endroit. Il a de la chance et croit en sa bonne étoile », affirme Étienne Mironneau.

Et d’insister: « Plus jeune, Bonaparte a longtemps hésité entre la marine et l’artillerie. Il a même envisagé de s’embarquer avec La Pérouse », dont on fut très longtemps sans nouvelle après l’échouement des navires sur les récifs de Vanikoro.

« Cela montre que Napoléon Bonaparte portait un réel intérêt pour la marine. On lui doit par exemple la création des préfectures maritimes ou encore la construction de bateaux de guerre en série. Et là encore, il y a un vrai sujet à explorer pour le musée de la marine de Toulon », rebondit Elsa Lewuillon.

Et si l’on retient surtout la route Napoléon empruntée par l’empereur à son retour d’exil de l’île d’Elbe en 1815, et qui relie Golfe Juan, dans les Alpes-Maritimes, à Grenoble, c’est bien de Toulon que la frégate La Belle Poule partit le 7 juillet 1840 pour aller chercher à Sainte-Hélène les cendres de l’empereur Napoléon 1er.


1. Grâce à ce soutien, des places de cinéma pour le film de Ridley Scott sont à gagner par tirage au sort au musée de la Marine de Toulon.

2. La rencontre se fit quelques semaines plus tard, le 1er août 1798 en baie d’Aboukir et se solda par une défaite de la flotte française.

Chronologie de ses passages sur le territoire

13 juin 1793, Toulon et La Valette: Napoléon débarque dans le port de Toulon avec sa famille. Tout le monde loge, le soir, à La Valette, au numéro 23 de l’actuelle avenue du char Verdun.

31 août 1793, Méounes: la famille de Napoléon déménage au 5, Grand-rue à Méounes ety reste jusqu’à la fin septembre.

Septembre 1793, Le Beausset, Ollioules: le capitaine Bonaparte s’installe au 24, rue du Puits au Beausset, dans le bâtiment affecté à l’armée républicaine française. Le 16 septembre, il participe à un conseil de guerre, au château Montauban à Ollioules, au 128 chemin de Campourri.

Octobre 1793, Hyères: Bonaparte se retire au 20, avenue des îles d’Or, pour peaufiner son attaque de Toulon.

30 novembre 1793, Ollioules: c’est l’une des prises de guerre phare où Napoléon Bonaparte capture le général anglais O’Hara au niveau de la chapelle de Faveyrolles.

Décembre 1793, La Seyne: attaque par Bonaparte des forts Mulgrave, Balaguier et de l’éguillette et capitulation des Anglais.

Mars 1794, Antibes: installation de la famille Bonaparte au Château Salé d’Antibes.

27 mars 1794, Nice: Bonaparte se pose au 6 de l’actuelle rue qui porte son nom pour préparer la campagne d’Italie.

26 mars 1796, Nice: Bonaparte revient à Nice et s’installe au 4 rue Saint-François-de-Paule.

2 avril 1796: départ de la campagne d’Italie à La Turbie, 18 rue Rossetti, puis le lendemain à Menton, 3 rue Bréa.

20 mai 1798, Toulon: départ du port de Toulon de la campagne d’Égypte.

9 octobre 1799, Saint-Raphaël: retour de la campagne d’Égypte. Nuit passée à Fréjus dans l’actuel Hôtel Arena, rue du Général de Gaulle.

26 avril 1814, Le Cannet: sur la route de l’exil de Napoléon à l’île d’Elbe, arrêt chez sa sœur Pauline au château du Bouillidou, au Cannet-des-Maures, où elle réside.

28 février 1814, Fréjus: embarquement pour l’île d’Elbe.

1er mars 1815, Golfe Juan: retour de l’île d’Elbe, bivouac à Cannes.

2 mars 1815: « Vol de l’Aigle » vers Paris, en passant par Mouans-Sartoux, Grasse, Saint-Vallier, Escragnolles, le col de Valferrière. Nuit passée à Séranon, à la Bastide du Broundet.

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