Violences éducatives ordinaires : « On reproduit souvent ce qu’on a vécu », analyse le président de l’association Stop VEO

Gilles Lazimi, invité de France Culture, définit les violences éducatives ordinaires comme « toutes les pratiques qui font mal, qui font peur, qui menacent un enfant sous prétexte de l’éduquer ».

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Radio France

Publié le 29/04/2024 15:59

Temps de lecture : 1 min

Gilles Lazimi, président de l'association Stop VEO, était l'invité de France Culture le 29 avril 2024. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

« On est parent avec l’enfant qu’on a été, et souvent on reproduit ce qu’on a vécu », analyse sur France Culture Gilles Lazimi, médecin généraliste et président de l’association Stop VEO, alors que débute, lundi 29 avril, une grande campagne contre les Violences éducatives ordinaires (VEO), avec un spot de prévention qui va tourner sur plusieurs chaînes de télévision.

Gilles Lazimi définit les violences éducatives ordinaires comme « toutes les pratiques qui font mal, qui font peur, qui menacent un enfant sous prétexte de l’éduquer ». Une loi interdit les violences éducatives depuis juillet 2019, mais « la France a du retard », estime le médecin, avec un « flou » qui a perduré pendant longtemps. Le spot a donc pour volonté de rappeler que « toutes les violences sont répréhensibles ».

Selon le médecin généraliste, il y a un fort aspect héréditaire de ces violences, avec une « transmission transgénérationnelle », à travers la famille mais pas que, également dans le « modèle sociétal, culturel » et il faut réfléchir à « tout ce qu’on a reçu, tout ce dans quoi on a baigné ». Il regrette que « malheureusement, pour beaucoup, on n’a pas appris à être parent, on est parent avec l’enfant qu’on a été et on reproduit ce qu’on a vécu ».

Il faut donc casser cette transmission des violences, quel que soit le cadre, « ce sont des choses qu’on peut et doit changer », martèle-t-il, citant pour exemple les violences faites aux femmes. « Il y a deux siècles, les hommes pensaient bien faire en frappant leur femme : eh bien non ! ». Mais est-ce que pour autant les hommes ont une part plus importante dans ces violences ? « C’est une histoire sociétale », nuance-t-il, mais il reconnaît qu’il y a derrière les VEO « une violence patriarcale, avec le droit de correction », qui a perduré pendant plusieurs siècles, offrant aux hommes « le droit de vie ou de mort, sur les paysans, sur leurs femmes ou leurs enfants ».

Ces violences sur les enfants ont par ailleurs des conséquences à long terme sur le développement des individus, jusque dans l’âge adulte. Gilles Lazimi évoque notamment « la mauvaise estime de soi, le manque de confiance en soi, les difficultés relationnelles, les risques d’addictions et des troubles du comportement, ou encore un lien entre harcèlement à l’école et violences éducatives ordinaires ».

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