Une visite guidée pour découvrir les secrets de l’histoire locale à Nogent-le-Rotrou

C’est en costume médiéval du XVe siècle que la guide conférencière professionnelle, Claire Barbier, a accueilli, jeudi, les vingt curieux d’histoire venus en savoir plus sur les secrets d’histoire de Nogent-le-Rotrou.

« Ce n’est pas un déguisement. Ce sont des vêtements réalisés avec les bonnes matières, respectant celles de l’époque, avec les bonnes techniques de couture », indique d’entrée de jeu Claire Barbier. Son costume est constitué d’une chemise toujours fait de fibre végétale (du lin, du chanvre ou encore à base d’orties), d’une cape en laine.

Nogent-le-Rotrou : un nouveau plan touristique original édité à 3.000 exemplaires

« L’avantage est que c’est imperméable et que ça respire pour n’avoir ni trop chaud, ni trop froid », précise-t-elle.

Elle présente également son chaperon, son aumônière, ses chausses ainsi que sa coiffe et ses manches. La guide en profite pour rappeler l’origine de l’expression “une autre paire de manches” : « Pour ne pas abîmer ses vêtements en laine et en lin qui peuvent s’user rapidement à cause des frottements et des lavages, on enfilait des manches pour différents travaux sans user ses vêtements. Passer d’une paire de manches à une autre, signifiait que l’on allait faire des choses tout à fait différentes de l’activité précédente. »

Une guide professionnelle

L’office de tourisme et de commerce du Perche organisait deux rendez-vous, le 22 juillet et jeudi dernier.

« Ces visites rentrent dans un programme d’action et de manifestations pour animer la saison estivale. Elle a pour objectif de faire découvrir la ville aux touristes et aux habitants de Nogent et de l’Eure-et-Loir. »

Fanny Dive (Chargée de communication et du développement touristique pour l’office de tourisme et de commerce du Perche)

La guide de l’été 2022 n’étant pas disponible, l’office de tourisme s’est tourné vers Claire Barbier, guide conférencière professionnelle et spécialise de l’histoire médiévale en général et locale en particulier.

Son statut, reconnu par l’État, prouve sa légitimité en tant qu’historienne. Et pour cause, après un Master Histoire Recherche, elle prépare une thèse sur l’histoire de l’art dont le sujet attisera la curiosité des férus d’histoire : la représentation de l’arche d’alliance en France.

Recevez par mail notre newsletter loisirs et retrouvez les idées de sorties et d’activités dans votre région.

Au cours du passage par l’église Notre-Dame, à l’époque entouré de deux cimetières, la guide profite d’un moment à l’abri de la pluie pour évoquer le comte de Chartres, Thibaud I??, appelé par les chroniqueurs Thibaud le Tricheur, qui crée un fief et le confie à Rotrou I?? en 960. Ce dernier fait édifier en bois le premier donjon de la ville. Geoffroy III le transforme en 1100, en donjon de pierre. C’est à lui que l’on doit l’imposant donjon rectangulaire de 30 mètres de haut.

La guide indique également que des caves médiévales sont encore présentes sous certains bâtiments de la place Saint-Pol. Au sujet de l’église, elle décrit l’orgue du XIXe siècle et dont la fabrication a nécessité 5.000 heures de travail, mais aussi les différentes statues.

Un patrimoine méconnu et parfois caché

, Une visite guidée pour découvrir les secrets de l’histoire locale à Nogent-le-RotrouLa visite s’est poursuivie dans le quartier du Paty.

La visite se poursuit avec le tombeau de Sully (Maximilien de Béthune, devenu duc de Sully achète la seigneurie et le château en 1624), par un détour par la sculpture de Paul Deschanel, ancien député et sénateur d’Eure-et-Loir et président de la République en 1920. Sa fin de mandat est par ailleurs davantage connue pour son état de santé déclinant, le forçant à démissionner. La découverte continue par la rue Gouverneur dont l’origine du nom est expliquée, en rappelant la présence d’une ancienne voie de chemin de fer et d’une gare, devenue aujourd’hui l’école de musique.

L’abbaye Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou accueillera la bibliothèque municipale

La guide fait également le point sur l’institut André Beulé, héritage de l’abbé qui développa l’enseignant aux enfants sourds et muets. Entre deux blagues sur les chariottes modernes, Claire Barbier, emmène le visiteur dans l’église Saint-Laurent, appelée avant le XIVe siècle église Marie-Madeleine.

Ensuitre direction le quartier du Paty, nommé ainsi pour la présence dans le passé de pâturages, puis au sein du collège Louis-Arsène-Meunier avec l’église abbatiale Saint-Denis. La guide, qui organise aussi des visites privées dans le département, conclut sa présentation de la ville dans l’ancien couvent des Ursulines. De quoi faire le plein d’anecdotes sur l’histoire locale nogentaise. 

Thomas Desprez

Pour vous tenir informés, cet article autour du sujet « Rafraichissement et préservation de la mémoire », vous est fourni par souvenirdunjour.com. Cette chronique a été reproduite de la manière la plus complète qui soit. Vous pouvez écrire en utilisant les coordonnées inscrites sur le site web pour indiquer des détails sur ce contenu sur le thème « Rafraichissement et préservation de la mémoire ». La raison d’être de souvenirdunjour.com est de discuter autour de Rafraichissement et préservation de la mémoire dans la transparence en vous donnant la connaissance de tout ce qui est publié sur ce thème sur la toile Dans les prochaines heures notre équipe publiera d’autres infos autour du sujet « Rafraichissement et préservation de la mémoire ». Alors, visitez de manière régulière notre site.